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Exposition photographies – L’Intime de l’art – Anthony Faraud

L’intime de l’art

AfficheLa statuaire du corps est indissociable depuis des siècles de son caractère public ; quelles que soient leurs fonctions : artistique, religieuse ou politique, les sculptures sont vues, contemplées, étudiées. J’ai voulu au travers de ces photographies rendre au corps son caractère intime en isolant ces statues de ce qui les entoure, des lieux publics dans lesquels elles sont presque effacées. Faire renaître la sensualité enclose dans le marbre en l’effleurant d’un halo de lumière caressante et édifier ainsi l’alcôve propice à l’étreinte. Je me rapproche à pas feutrés, autant que la mise au point de mon appareil m’y autorise, je frôle, j’apprivoise ce corps inconnu et monolithique, le diaphragme de mon objectif ouvert à son maximum plongeant détails et arrière-plan dans l’oubli, je ne veux rien d’autre que le corps, la peau, le geste furtif dans toute sa vulnérabilité.

 

Si la dextérité du sculpteur impressionne dans la majestuosité et l’imposance du marbre, elle bat aussi au rythme d’une veine et d’un hérissement de peau. Le souffle de la vie enveloppe acheter du cialis sur internet avec langueur cette pierre qui s’évanouit pour lentement s’incarner. L’art muséal s’estompe au profit de l’art de l’intime : ces statues pourtant chargées d’histoire, pliant presque sous le poids de la respectabilité, d’un geste sublime, balaient les siècles derrière elles et tendent vers une autre forme d’éternité. Chacune devient le corps qui vient troubler l’espace d’un instant les sens de celui qui la regarde. Chacune se meut avec délicatesse et cristallise d’un geste un intime fragment de vie.

Cette frêle lumière, c’est celle d’un matin, celle d’un soir ou d’une fin d’après midi d’automne. Une fragile parcelle d’éternité ô combien précieuse. C’est la réminiscence d’une chaude nuit d’été, nimbée par la lumière vespérale et chancelante d’un réverbère s’immisçant au travers de persiennes craquelées pour esquisser le galbe d’un sein, les fossettes d’une chute de reins, occultant alors à tout jamais le tumulte qui nous entoure.

Le monde extérieur n’est plus. Restent les corps. Nus, vibrants, bruts.